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Querelle et enculette

  • Big Turd
  • 8 mars 2017
  • 3 min de lecture

En voyant la lumière du salon allumée à vingt-trois heures trente, André sut qu'il allait en prendre plein son grade. Il s'appliqua consciencieusement à garer la voiture dans l'allée, puis descendit en se préparant à l'orage. André se déchaussa dans l'entrée, enlevant ses chaussures maculées de boue avant d'enfiler ses pantoufles. Il avança stoïquement vers le salon.

" C'est à cette heure-ci que tu rentres du travail ? " demanda Isabelle d'une voix frisant le zéro absolu en termes de froideur. André prit une brève inspiration avant d'arborer un sourire gêné de façade.

" Je suis resté au bureau plus longtemps que prévu. Tu sais ce que c'est que le boulot d'ingénieur...

- Essaie autre chose." le coupa Isabelle, toujours aussi glaciale. André abattit alors sa carte suivante, priant intérieurement pour que ça passe.

" D'accord, je me suis barré du boulot à l'heure habituelle, mais en fait, je suis allé au bistro avec les collègues et du coup, je n'ai pas fait gaffe au temps qui passait. Puis-je te donner une petite enculette pour me faire pardonner ?"

La femme d'André avança vers lui en trombe et lui asséna une violente gifle.

" Tu te fous de moi ? Je suis sûre que si je téléphone à ton bar, ils me diront que tu n'y étais pas ! Et je suis prête à parier que tu t'es tapé une poufiasse ! Avoue ou je te jure que je t'en colle une autre ! " vociféra-t-elle, abandonnant son calme apparent.

" Je ne vois absolument pas de quoi tu parles..." tenta André avant d'encaisser une seconde gifle. Isabelle l'empoigna par le col et attira le visage de son mari contre le sien.

" Si tu as le culot de me mentir, essaie d'être au moins crédible. Tu dégages un mélange de sueur et de parfum bon marché, comme si tu avais trombiné une morue."

Son ton était redevenu calme, mais André n'était pas idiot au point de penser s'en tirer facilement. Il se rendit douloureusement compte qu'il allait devoir dire la vérité, même si la colère de sa femme lui donnait une demi-molle.

" Très bien, Zaza...

- Ne m'appelle pas comme ça !

- Très bien ! Très bien ! J'avoue ! J'ai quitté le boulot vers dix-neuf heures trente. Sur le chemin, il y avait une gamine qui faisait du stop. Je l'ai laissée monter...

- Je le savais ! Tu t'es laissé allumer par une salope d'étudiante ! " cracha Isabelle en levant la main, sur le point de gifler une troisième fois.

André se redressa dignement, surprenant son épouse qui laissa le coup en suspens.

" Laisse-moi finir mon récit, même si tes baffes me filent le gourdin. Donc, elle est montée dans la bagnole avec son legging de petite pute d'à peine douze ans et m'a demandé de l'amener à Saint-Dié. Comme on habite pas loin, j'ai accepté. C'est alors qu'elle a commencé à me raconter sa vie de gamine en pleine crise. Elle avait fugué de chez ses parents et voulait se planquer chez une de ses copines. Naturellement, je lui ai expliqué que ça ne se faisait pas de se barrer de sa famille comme ça et elle a piqué une colère. Elle m'a traité de connard et a gueulé pour descendre de ma caisse. Je me suis donc garé le long d'un sentier forestier, je l'ai chopée et je lui ai bourré le fion avant de l'étrangler. Ensuite, je me suis nettoyé la bite parce qu'elle était pleine de merde et de sang. Puis j'ai enterré le cadavre dans un coin bien discret dans la forêt, où personne ne passe, et j'ai pensé à mettre un tapis d'aiguilles de sapin hisoire de masquer la terre remuée. Voilà, c'est ça, la vérité."

S'ensuivit un long moment de silence, puis les traits d'Isabelle se détendirent. Elle saisit la tête de son époux et l'embrassa avec fougue.

" Tu m'excites, André ! Encule-moi sur la table basse !

- Vos désirs sont des ordres, maîtresse."

Ce fut une joyeuse et torride enculade.

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