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Le foufouniou vous parle

Le 28 novembre 2016

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Je n’sais pas trop comment c’est arrivé mais, ce matin, je me suis réveillée avec le clip « Hein » de Little Dany. Autant vous dire que ça n’a pas aidé à améliorer mon exécrabilité naturelle (cela dit, il faudrait se demander si se réveiller avec du raggamuffin de 2011 est déjà une bonne idée en soi).

 

Alors, non. Je n’écrirai pas un article sur le flow trop stylé du chanteur, ni sur la poésie toute rurale du clip – bien qu’il faudrait relever les figures de style sacrément bien trouvées, du genre quand Little Dany plonge les mains dans le moteur de sa voiture au moment où il parle de mettre le doigt sur le foufouniou. Je ne m’attarderai pas non plus à analyser le style – comme l’intertextualité brillante de Little Dany quand il répète « trop d’blabla » : RIP Princess Erika ! Et je ne vous entraînerai surtout pas dans une analyse de texte, même s’il recèle de pépites incomparables – un seul exemple, quand notre gentleman répond à une demande de cunnilingus de sa copine : « ce que tu me demandes là, c’est vraiment dégoutant ! non pas à cause de l’odeur que tu dégages en mouillant, mais à cause des poils qui restent coincés entre mes dents ».

Et non. Je ne vais pas vous raconter tout le dégoût qu’a pu m’inspirer ce morceau de la chanson français – un dégoût non pas en tant que moustachue, mais simplement en tant qu’être humain (car, si je peux ajouter une parenthèse à ma parenthèse, j’aimerais ici vous citer Little Dany qui, quand la femme qu’il convoite lui dit « non, mon ami, ne fais pas ça, non mon ami, je ne suis pas celle que tu crois », répond : « bouchant mes oreilles, tout excité, je ne l’écoutais pas »).

 

Derrière tous ces sentiments qui se bousculaient dans ma tête ce matin, ma formation littéraire m’a rattrapée et m’a fait dire : « le "foufouniou", tiens donc ?! ». J’avoue que ce terme manquait encore à mon vocabulaire. Curieuse de nature, j’ai fait une rapide recherche pour confirmer que le foufouniou est un dérivé de foufoune. Ainsi donc, le foufouniou est à la foufoune ce que le bolinet est au bol. Le lecteur qui me connait sait que je n’ai pu m’arrêter là dans cette passionnante recherche, qui m’a donné envie de partager un peu du lyrisme de la langue française.

Sachez qu’à « foufouniou », on ne trouve pas grand chose. Il faut donc élargir à « foufoune ». En premier lieu, je suis tombée sur une explication formidable qui nous rappelle que « la foufoune est un corps mou, élastique, mais qui ne peut recevoir des hôtes que lorsqu’elle se trouve dans les conditions idéales ». Je vous vois venir, chers lecteurs, et acquiescer : « ouais, ouais, c’est clair que la nana doit être un peu bourrée mais pas trop… ». Que nenni ! Il est ici question de lubrification, tout simplement (même si, je l’accorde, un peu d’alcool peut grandement participer à la lubrification). Pour l’anecdote, cette explication provient d’un livre formidable qui regorge (oui) d’informations utiles sur le hoo-ha ; livre que j’ai offert à Von Strauss récemment (sa copine m’ayant confié, lors de la dernière soirée du SSB que, bon… c’est pas ça quoi) : La foufoune : manuel d’utilisation, par les Pipelettes Joyeuses.

Revenons-en à la sémantique. Les définitions possibles du foufouniou vont de la plus classique : « ensemble des organes génitaux externes de la femme et de la femelle des mammifères » ; à la plus radicale : « ensemble de poils » (ça se discute, celle-là n’est pas universelle, quand bien même Little Dany serait d’accord avec). Plus intéressante est la liste de synonymes qu’on trouve pour le foufouniou. Ainsi, et de manière non exhaustive, nous avons : la demi-lune ; la doudoune ; la meule ; la mouille ; la noix ; la chatte ; la foune ; le berlingot ; la chagatte ; le con ; le divertissoire ; l’écu ; le frifri (et c’est là que je constate que j’étais mal barrée dès le plus jeune âge car c’est le surnom que mes parents m’ont donné à mes 18 mois…) ; le losange ; le trou ; la minette et sa version masculine, le minou ; le mimi ; la moule (la forme et l’odeur, sans doute) ; la salle des fêtes (on rentre dans l’inventif ; dans le même genre, j’avais une connaissance du lycée qui était surnommée garage à bites) ; la zézette (quand t’as 5 ans) ; le zigouigoui (quand tu t’appelles Pierre Perret ou Carlos), etc. Je pourrais aussi vous parler de traduction du foufouniou dans les différentes langues du monde, mais ça serait trop long. Retenez tout de même qu’en néerlandais, l’une des traductions possibles est « vrouwelijk geslachtsorgaan ». Oui, cher lecteur, tu y réfléchiras désormais à deux fois avant d’aller te bourrer la gueule à Rotterdam. Mais si tu arrives à prononcer cette phrase, sans l’écorcher (le mot, pas la nana) et après 2 litres de bière : « montre-moi ton vrouwelijk geslachtsorgaan », je te vouerai une éternelle admiration !

 

Il y aurait tellement à dire sur le clip, la chanson, le chanteur... (Par exemple, sa biographie nous apprend que Little Dany est un des pionniers du ragga en France. Oui, oui ! C’est le genre d’informations qui fait presque aussi peur que François Fillon gagnant les primaires de droite...) Mais ne nous attardons pas. Garde simplement en tête, cher lecteur, que s’il te prend l’envie de lever la main en entendant cette chanson, la Moustache se fera un plaisir de venir t’émasculer.

Du sexisme ordinaire

le 14/09/16

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Certains disent que je suis un poil susceptible, que mes réactions peuvent être trop vives, voire agressives… Bref, paraît que j’suis une énervée. Mais bordel, vous savez ce que c’est qu’être une nana dans ce monde de mecs ? Prenez par exemple, le SSB qui, et c’est plus un secret, est composé d’une bande de mecs sexistes, frôlant le racisme et passablement obsédés par la gente féminine.

 

Bref, je sais que tout le monde en parle et que c’est même l’un des sujets traditionnels de la rentrée, mais j’ai quand même envie de vous raconter le week-end ordinaire d’une nana à Paris, en pleine canicule estivale. En l’occurrence, le week-end que j’ai passé avec ma copine Jujueu (elle est du Sud et là-bas, ils prononcent même les « e » muets).

 

Nous étions au cœur de la canicule estivale. On cumulait donc pas mal de handicaps pour ce week-end : robe légère, le vélo comme moyen de transport (ce qui raccourcit ostensiblement la robe car, sur une selle, quand bien même vous avez l’attitude la plus élégante qui soit, vous vous retrouvez forcément quasi à poil à un moment donné) et en prime, j’ai quelques tatouages (ce détail aura son importance, vous verrez).

 

Alors, lecteur, si tu ne l’as jamais expérimenté, il faut que savoir que quand t’es une nana (même la plus dégueulasse du monde, j’imagine – d’ailleurs, même si t’as de la moustache), il y a toujours toute une ribambelle de mecs qui se sentent obligés de te lancer des « bonjour » à tout va. Mais quand tu es une nana accompagnée d’une autre nana, y a plus de limite.

C’est simple, on a comptabilisé ce week-end là une douzaine d’agressions verbales à la journée. Tu m’diras que j’exagère, que le simple mec qui te dit « Salut Mademoiselle » ou « Wesh, ça va ? » (pour les plus polis d’entre eux) n’est pas censé entrer dans la case « agression verbale » et que je fais ma susceptible, encore. Mais quand on te le dit pour la 8ème fois de la journée, en arrêtant ta route ou en interrompant ta discussion, ça commence à faire lourd. Parce que soyons francs, même si j’étais en week-end en mode détente, j’ai pas nécessairement envie de répondre aux « bonjour » de tous les édentés du boulevard de Clichy… Parce que le problème, c’est la répétition. C’est elle qui transforme le moindre regard en agression. Ajoute à ça ceux qui vont plus loin – et là, je ne parle même pas de ceux qui te sifflent ou font « ooouuuuh la la ! », ceux-là restent la base, tu vois… Bref, tu finis généralement ta journée en voulant casser la gueule au pauvre mec qui te demandait juste où était le métro : « Qu’est-ce que t’as connard ?? À quel moment t’as décelé dans mon regard l’envie de te parler ? ».

Et puis, comme je le disais, on était en vélo et c’est le genre de situation où tu as droit à tous les commentaires possibles (oui, car apparemment, une fille en vélo fait partie des situations extraordinaires qui nécessitent un commentaire), accompagnés de sourires entendus, du classique « on voit ta culotte », au plus original : « Oooh ! les p’tites cuisses ! ».

En plus de tout ça, tu rajoutes de purs moments de bonheur, qui arrivent quand tu ne t’y attends plus. Par exemple, quand tu te poses dans un café et que tu te payes un vieux serveur qui pue et te dit « Alors mes jolies, qu’est-ce que je vous sers ? ». Tout va bien (quoique), jusqu’au moment où le mec se sentant en confiance te complimente sur tes tatouages en décidant d’y toucher. Et bim, tu te fais allègrement caresser le bras par un mec qui n’a pas dû se laver les mains depuis son dernier caca (tu m’diras, encore une fois, j’me vénère pour rien car avec cette même main, il a déjà servi ton verre, touché ta paille, mis tes glaçons et coupé ton citron). Bizarrement, quand la veille, le conducteur d’un camion-poubelle s’était arrêté en plein boulevard pour me crier « Joli tatouage ! » et que j’ai failli tomber de vélo tellement il m’a fait peur, ce con, j’ai préféré et presque classé ça dans les jolis moments de ma vie.

S’ensuit la reprise du vélo, l’arrêt au feu rouge et le vieux Grec de 70 ans qui décide de t’insulter et de se foutre de ta gueule : « Allez, on fait la course en vélo les jolies ? Hein ? On fait la course ? Allez, préparez-vous. Elles répondent pas, elles doivent être anglaises, elles comprennent rien ». Par chance, on ne comprenait effectivement pas tout ce qu’il disait à cause de son vieil accent pourrave.

Mais le summum de la journée a été atteint avec le retour à 2h du matin samedi soir. Déjà, t’es un peu tendue quand tu reprends ton vélo car tu sais que tu vas te faire emmerder. En général, ça se limite aux coups de klaxon des mecs qui te croisent en voiture, au pauvre mec bourré qui te court après en sortant d’un bar, ou au verre de bière que tu te prends car tu as eu la mauvaise idée de prendre la piste cyclable transformée en trottoir puisqu’elle se trouve juste devant un club… Bref, t’es tendue. Et là, avec Jujueu, on a eu un trajet plutôt calme, trop beau pour être vrai. Bim ! À peine à 100 mètres de chez moi, on croise une bande de jeunes mecs. J’vous le donne en mille, ils n’ont pas pu juste nous laisser passer sans rien dire. On a eu droit à « bonsoir » par trois d’entre eux. Et quand il est 2h du matin, que tu sois sobre ou bourrée, encore une fois, la dixième interpellation gratos de la journée te fait chier. Fièrement, on les a donc ignorés et en réponse, on nous a donné du : « Sympa, des dames âgées qui font la gueule ! ». À nous, nous qui nous sent(i)ons trop fraîches du haut de nos 65 ans cumulés… 

 

Finalement, c’était la punchline du week-end.

Une évolution dans le paysage

 

Le 29/02/16

 

Le paysage est un genre artistique qui possède une longue tradition.

 

S’il devient un genre autonome au 17e siècle, avant cela, il ne faisait office que de décor et était relégué à l’arrière-plan des peintures religieuses. C’est au début du 15e siècle, avec l’avènement de la Renaissance, que les peintres italiens ont commencé à s’y intéresser, cherchant un cadre naturel où placer leurs personnages. Mais il faut attendre le début du 17e siècle pour que le genre s’autonomise, à l’initiative des peintres du nord de l’Europe qui s’intéressent au paysage naturel et sensible, miroir de la nature. Toutefois, le paysage reste un genre mineur jusqu’à l’époque romantique. Dans la hiérarchie des genres picturaux établie par l’Académie royale de Peinture et de Sculpture vers 1660, il n’occupe que la quatrième et avant-dernière place, juste avant la nature morte. Il faut ensuite attendre la seconde moitié du 19e siècle, pour que le paysage prenne son essor comme genre artistique reconnu, avec les expérimentations successives de l’École de Barbizon et des Impressionnistes.

 

Au 20e siècle, le paysage continue de se développer et de toucher tous les médiums (dessin, peinture, photographie), jusqu’à devenir le matériau même des artistes américains du Land Art, dans les années 1960. À l’orée du 21e siècle, c’est surtout dans la photographie que le genre se renouvelle et se modernise. Suivant ce mouvement, une nouvelle tendance a vu le jour dans les années 2000 : le « Nutscaping Â». Contraction de « nuts Â» (noix) et de « landscape Â» (paysage), le nutscaping est un sous-genre du paysage (comme l’ont été autrefois les paysages topographiques ou les marines) qui a récemment affolé le web. La technique est simple et consiste à prendre en photographie un paysage tout en laissant se balader une couille devant l’objectif.

 

L’inventeur de cette tendance s’appelle Clancy Philbrick et a même fondé un groupe (et un tumblr : http://nutscapes.tumblr.com/). À l’occasion de nombreux interviews, il a expliqué sa découverte comme issue d’un « immense besoin de [se] sentir connecter plus intensément avec Mère Nature Â», lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande. Les médias ont rapidement relayé l’information et les photographies de nutscaping ont vite envahi le web. Un récent article décrit même la marche à suivre :

  1. Trouvez un endroit incroyable ;

  2. Tourner le dos à cette scène incroyable ;

  3. Baissez votre pantalon ;

  4. Penchez-vous en avant et prenez votre Nutscape à travers vos jambes.

 

Le tumblr du groupe met en exergue un slogan puissant, qui qualifie le genre de « selfies for real men Â». Le nutscaping cristallise en effet la rencontre entre le paysage et l’autoportrait. Cette tendance constitue une alternative au selfie traditionnel, en vogue depuis une quinzaine d’années et qui tend déjà à s’essoufler. Reproduisant un élément définitoire de l’homme, du masculin, celui qui symbolise sa virilité, ici mis en scène dans un décor naturel, le nutscaping constitue en définitive une forme d’autoportrait « paradoxal Â» ou « oblique Â» (théorisé par Philippe Lejeune, spécialiste de la question), la couille pendante sur la photographie agissant comme une synecdoque. Si nous nous contentons d’esquisser ici un début d’analyse théorique du nutscaping, il serait nécessaire, pour mener à bien une étude exhaustive et enrichir cette première définition générique, de dresser une typologie de couilles sur un échantillon suffisant de photographies. Quoiqu’il en soit, nous pouvons déjà discerner dans le nutscaping une modernisation radicale du paysage.

 

Toutefois, genre masculin par excellence, le nutscaping témoigne d’une énième tentative de domination de la nature par l’homme. Genre masculin mais surtout machiste, dans lequel le mâle érige son viril attribut tel un trophée et exclu, par définition, la femme. Le nutscaping est emblématique du sexisme ambiant qui règne depuis toujours dans le monde de l’art – il est inutile de rappeler la faible proportion d’artistes femmes reconnues dans l’histoire et jusqu’à aujourd’hui. Finalement, ce genre constitue un nouveau symbole de la phallocratie que forme le milieu artistique. La création de son pendant féminin – un boobscaping ou un nipplescaping – permettrait de ramener un équilibre, mais ne comblerait pas le problème qui est à la base de cette lutte des genres : un art trop souvent identifié (authentifié ?) par le sexe de son créateur.

 

Renouvellement d’un genre artistique ou simples photographies de couilles, à vous de décider. La Moustache et le SSB (blog phallocrate par excellence) vous encourage à partager vos couilles en balade !

 

 

J'étais toute mouillée...

 

LE 03/04/16

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Putain, c’qu’il a plu ! Je vous la fais courte parce que j’ai pas l’temps (ou l’talent) et puis je considère que rien ne vaut le factuel.

 

Jeudi 31 mars, le SlipSaleBlog (presque) au complet a participé à l’effort collectif en allant à la manifestation parisienne (cf photo). Hank nous a planté, sous prétexte d’avoir trop de boulot (je rappelle que le mec est fonctionnaire). Von Strauss a envoyé un recommandé à Pôle Emploi pour les prévenir de sa décision et demander la supression d’une journée d’ARE. Le reste d’entre nous a suivi son exemple et a courageusement fait grève (ça veut quand même dire qu’on a perdu 72€ de salaire – tarif forfaitaire dans la fonction publique –, c’est pas rien : ça fait environ 14 bières et 1 demi chez Momo) ! Vermot a quitté son bahut après avoir recouvert de stickers le pilier de droite du 2ème étage. Spitzgartner et moi en faisant un petit signe de la main, fiers d’abandonner nos collègues en pleine crise, mais rageux de voir leur connerie (l’une d’entre eux a quand même décidé de venir en renfort exceptionnel pour pallier notre absence ; cette conne avait envie de représenter le service minimum quoi, pire que la RATP !).

 

On a pris le chemin de la place d’Italie après avoir longtemps débattu sur le syndicat avec lequel on allait défiler et sans prendre aucune décision (ni même la décision de ne pas prendre de décision). Vermot avait prévu son stock de stickers à distribuer, son parapluie et le mec pour tenir son parapluie. Von Strauss s’était coupé les quelques cheveux qui survivent au sommet de son crâne, ou plutôt sur les côtés, histoire de se faire beau pour l’occasion (ou peut-être que ça n’a rien à voir, mais j’ai envie de croire que c’était pour nous !). Lui aussi avait prévu la tenue adéquate contre la pluie : les gants, les doubles chaussettes, le bonnet, le parapluie de Vermot et les chaussures en toiles. Spitzgartner avait ressorti son bonnet rouge et a indignement défilé avec un bouquin de Roger Nimier dans la poche arrière de son pantalon. Allez savoir pourquoi, ce truc n’a pas pris une goutte d’eau ! Alors que mon bouquin, bien au chaud dans mon sac à main de fille, était trempé. Il doit sans doute y avoir quelque chose à déduire du postérieur de Spitzgartner… De mon côté, j’étais intégralement vêtue de rouge et de noir – pas parce que je voue une passion infinie à Stendhal ou Jeanne Mas (quoique), mais parce que ma mère m’a appris qu’il ne fallait jamais excéder deux couleurs dans sa tenue vestimentaire –, ce que j’ai bien regretté quand on m’a associée à la CGT à mon arrivée (le rouge, bordel !). Enfin, y avait Bibiche, avec sa célèbre parka-canards et ses nouveaux ch’veux rouges qui lui donnent un joli air de Bretonne en colère (parce que Bibiche est née à Plouarzel. Enfin, pas vraiment, elle est née au Japon mais vous avez compris, quoi).

 

Voilà. Ça, c’était pour camper les personnages. La scène démarre Place d’Italie, mais ça, vous le savez. Pour le reste, ben… on a marché. Marché sous la pluie, pendant 3 heures jusqu’à Nation, de 14h30 à 17h (Ah non, ça fait que 2h30… et j’crois même qu’on a fini plus tôt ?). On a commencé en fin de peloton avec Bibiche et Spitzgartner et comme on n’avait pas envie de défiler avec la CGT qui fermait la manif, on a tracé. En cours de route, on a retrouvé Vermot qui distribuait ses stickers et Von Strauss qui le regardait en tenant le parapluie. On les a aidés à terminer la distribution – enfin, Von Strauss a continué de tenir le parapluie, Bibiche et moi on a regardé mais Spitzgartner s’est donné corps et âme pour l’aider (même qu’il nous a perdu pendant un petit moment). Et puis, on a repris notre route, en traçant pour se dégager de la CGT. On s’est même pris des regards méchants de la part de FO qui nous croyaient chez l’ennemi (putain d’écharpe rouge) et nous ont lancé : « Rejoignez FO, c’est mieux ! ». Mais bon, on n’est pas tombé dans l’panneau ! D’ailleurs, ma chef de service est chez FO et est l’incarnation humaine de l’enflure ! La syndicaliste dans toute sa splendeur qui ne défend que sa tronche et écrase les autres au passage (sans mauvaise blague sur ses 110 kilos). Il paraît même – mais c’est un mec de la CGT qui nous l’a dit… – que leur devise, c’est « diviser pour mieux régner ». Bref, en cours de route, avec Bibiche, on a perdu la partie mâle du groupe mais ça ne nous a pas démotivé. On a continué de tracer parce que c’est dingue ce qu’ils étaient surprésents les mecs de la CGT ! On en a eu tellement marre qu’on a même commencé à parler de créer notre propre syndicat (pour l’instant, on n’a que le nom, mais c’est prometteur : le CV, pour « Contractuels Vénères »). On a finalement réussi à les semer vers la fin de la manif et on a fini en défilant avec les alter’ d’ATTAC. Pourquoi pas…

 

Arrivées à Nation, on a retrouvé les mecs du SlipSaleBlog et on a tous claudiqué chez Momo pour se réchauffer et débriefer autour d’un chocolat chaud agrémenté de chips (Momo est très fort sur les associations de saveurs). En parlant, on est à peu près tous tombés d’accord : Putain, c’qu’il a plu !

 

 

 

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