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Comment rompre sans passer pour une raclure?

  • Hank
  • 23 déc. 2016
  • 4 min de lecture

Le problème quand t’enchaines les meufs, c’est que, parfois, elles s’attachent. C’est biologique il parait, une histoire d’odorat. Mon pif doit déconner grave parce qu’au bout de quelques saillies, mon désir s’émousse comme la lame d’un katana qui aurait tranchée trop de têtes. Mes relations ne dépassent pas six mois, j’ai donc besoin de changer de partenaire assez régulièrement. J’ai déjà essayé de cumuler mais c’est trop galère de gérer l’agenda et les prénoms. J’ai donc choisi la rupture plutôt que l’infidélité. Afin de réduire la pénibilité de cette démarche, je vous partage mon expérience et les conseils que j’en tire.


Y’a pas si longtemps de ça, j’ai mis fin à une relation de quelques semaines sans aucune préparation préalable. Je pensais que les choses étaient claires entre nous. Nos corps se mélangeaient une fois par semaine et une fois l’orgasme atteint, on se séparait sans se fatiguer à discuter. Aucune promesse ne nous liait, juste le plaisir de baiser.


Récit d’une catastrophe

Un soir, elle me propose d’aller manger un bout après son taff. Une première pour nous qui n’échangions que nos fluides corporels. Un macdo qu’elle me propose. Pour la première fois, nous sommes obligés de discuter. Je découvre horrifié que sa bouche, pourtant experte en fellation, n’a aucune prédisposition à la conversation. Après avoir englouti mon menu maxibestofbigmac, on se retrouve comme deux cons dans les couloirs du métro. Elle me demande si je veux venir chez elle. Elle a visiblement envie de dépenser les calories de son burger en ma compagnie. Je la recale et je rajoute que nous ne nous reverrons plus. Mon audace me surprend autant qu’elle. Sa personnalité a eu raison de ma libido. Elle se met à chialer. Elle me traite de salaud. Elle s’indigne que je « m’intéressais juste à son cul». Je lui réponds qu’on ne partage pas grand-chose à part des gémissements et que je n’ai plus envie de continuer dans cette voie-là. Elle se barre en sanglotant. Je ne sais pas à quoi elle s’attendait. C’est peut être juste son ego qui lui a fait perdre sa lucidité, ma sincérité qui l’a désarçonné. Elle s’est, sans nul doute, sentie humiliée et elle a essayé de me faire culpabiliser. En vain.


Bref, cette anecdote me permet d’illustrer les trois choses qu’il faut éviter quand on ne veut pas passer pour une raclure lors d’une rupture : la spontanéité, l’indifférence et l’honnêteté.


Bannir la spontanéité

Pour une relation qui dure depuis quelques mois, la stratégie qui fonctionne à tous les coups, c’est de cibler ce qui l’énerve et de l’utiliser la semaine où vous avez planifié la séparation. On fait la gueule, on râle pour dire que c’est plus possible, que vous n’y arrivez plus et qu’il est préférable de se séparer. Préparer en amont votre argumentation, elle doit être solide. Elle doit permettre de la convaincre que vous n’êtes pas fait l’un pour l’autre. Vous esquivez ainsi les insultes mais vous avez quand même droit aux pleurs. L’autre avantage, c’est que si jamais elle a des copines attirantes, vous ne serez pas vilipendé auprès d’elles. Néanmoins, attendez quelques semaines avant d’attaquer une de ses amies.

Pour une relation d’un soir, voire d’une semaine, le SMS suffit pour annoncer la mauvaise nouvelle. Je me rappelle, après un coup pour rien, je reçois un SMS de la jeune femme. Elle m’écrit qu’elle était très contente de m’avoir rencontré et qu’elle aimerait réitérer l’expérience. Par flemme et par dédain, je ne pris pas la peine de lui répondre. Grave erreur ! Elle m’inonda de messages haineux, parfois incompréhensibles, souvent mal écrits. Au bout de quatre jours, le flux s’interrompit. Depuis, je réponds systématiquement par un message clair et concis : « j’ai également passé une bonne soirée mais je ne pense pas qu’il soit sage de se revoir. En effet, je viens de me séparer de ma femme après dix ans de vie commune et je ne souhaite pas avoir de relation pour le moment. J’aurais du te prévenir. Je suis désolé. » Généralement, après ça, on me laisse tranquille.


Bannir l’indifférence

Faut pouvoir pleurer un bon coup aussi pour lui montrer que la décision vous est difficile. La personne en face de vous, elle a besoin de voir votre désœuvrement, elle doit sentir votre mal-être et votre accablement afin de mieux accepter la situation.

Pas la peine d’en faire trop cependant. Je me rappelle d’une fois où j’ai tellement bien simulé mon désarroi que la maline me rappela quelques jours plus tard, inquiète que je mette fin à mon existence.


Bannir l’honnêteté

Je préconise un soupçon de mauvaise foi enrobé d’une bonne dose de mensonges. Entendre par mensonge « ce qu’elle est prête à entendre ». Ne culpabilisez pas. Vous enjolivez bien la réalité lors de la phase de séduction alors pourquoi ne pas faire de même lors de la phase de séparation ? La vérité pure n’est bonne pour personne à ce stade-là d’une relation. L’égoïste est honnête, l’empathique ment. Il vous faut mettre en avant que le problème vient de vous et pas d’elle. Ça évite pas mal d’emmerdes.

C’est lorsque vous êtes en couple qu’il faut pouvoir discuter des interférences qui parasitent le signal amoureux, lors de la séparation, on essaie juste de s’extraire d’un champ de mine en sauvant ses deux jambes.


Tu te dis que ça ressemble à un précis de manipulation pour les nuls et t’auras pas tort mais ne soyons pas naïf, les relations sociales se jouent sur une grande scène de théâtre et nous devons en connaitre les codes afin de mieux incarner notre rôle sans se faire rouler dans la farine.

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