Comment baiser une lesbienne ? 3
- Hank
- 10 janv. 2016
- 3 min de lecture
L’alcool, ton meilleur ami en début de soirée, peut devenir rapidement ton pire ennemi. Ma mémoire à ce moment-là de l'histoire, n’est qu’un vestige d'instants sans lien entre eux. Difficile de reconstituer l’exactitude des faits.
Une seule chose est sûre. J’ai baisé une lesbienne.
Episode 3 : la finition
La décision, je l’ai prise assez vite. Fallait ramener Noala chez moi. Pas d’autre choix. J’avais pas envie de finir le lendemain avec une plainte au cul pour non-assistance à personne en danger. Toute cette histoire méritait pas que je finisse en zonzon.
On prend donc le taxi à trois, direction ma garçonnière. Virginie est à côté de moi. Je lui tiens la main. Je comprends pas bien pourquoi mais j’imagine qu’un peu de tendresse ça peut pas lui faire de mal avant que je bivouaque dans sa crevasse. Noala somnole sur l’épaule de Viriginie. J’ai peur qu’elle dégueule dans le tacos. Le chauffeur est pas tranquille lui non plus. Il menace de me faire payer 10 euros supplémentaires si elle tache son cuir. Je le menace de prendre un Uber la prochaine fois. Il ferme sa gueule.
Par miracle les sièges restent propres lorsque nous arrivons en bas de mon immeuble. Maintenant essaye de te farcir 8 étages à pied quand tu es toi-même bourré avec quelqu’un qui dort debout. Je reste derrière elle. Je la pousse. Je la retiens. J’avais l’impression d’essayer d’atteindre le sommet du Mont Blanc avec une unijambiste narcoleptique. Je sais pas combien de temps on a mis pour monter ces putains d’escaliers, mais assez pour que je commence à cogiter. Suis-je assez frais pour baiser ? Le veut-elle encore ? Noala ne va-t-elle pas tout gâcher ? Échouer au seuil de mon appartement c’est pas concevable. La frustration sexuelle engendre la haine. Je me sens déjà rejoindre le FN.
On arrive enfin sur le palier. J’ouvre ma porte. Je dépose Noala sur ma chauffeuse. Elle se met à ronfler. Instantanément. Au moins elle va pas nous emmerder. Je me retourne vers Virginie un poil inquiet. Je lui laisse pas le temps de réfléchir. Je la plaque contre le mur, je lui prends la bouche et je la pelote bien salement. On se fout à poil et on monte dans ma mezzanine.
Je me rappelle redescendre pour aller chercher des capotes, au passage saisir mon portable et textoter pour me vanter de ma performance auprès d’un pote. Remonter. Et la baiser juste au-dessus de Noala qui ronfle comme un PC en surchauffe.
Tu voudrais des détails bien crades, des positions, des anecdotes cocasses mais c’est pas le lieu ici. Tu sais comment tringler une femme j’imagine. Est-ce différent quand c’est une lesbienne ? Je t’avoue que j’en sais rien. Je me souviens pas assez précisément des choses pour pouvoir porter un jugement sur sa performance.
Mais elle si. Je l’ai su quelques semaines après. Je ne l’ai pas transformée en hétéro, ni même en bi. J’avais pas vraiment cette prétention d’ailleurs. Je l’ai confortée dans son orientation sexuelle. Elle a plus eu de doute après moi. Elle préfère les femmes. On va pas se mentir lecteur, ma performance l’a pas éblouie. Pire même, elle a détesté. Ma bite a pas été aussi large et longue que ses dildos d’après ses dires. Tu crois lui montrer la lumière, tu lui as juste indiqué où se trouve les chiottes.
Mais qu’importe, ce qui compte c’est le symbole. Tu vois, quand je croiserai d’autres connards dans mon genre (à l’instar de mon ex-collègue), je leur dirai que j’ai baisé une lesbienne et au fond de leurs yeux je verrai briller le respect de mille-feux.
Toi ? Jamais.
Sauf si tu suis mes indications et que tu as beaucoup de chance.
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